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ABADLA  LE GRAND GUIR
27 février 2010

La Station de Monte d'Abadla

                  La plaine d'Abadla était couverte autrefois de riches paturages où vivait l’éléphant;des gravures rupestres attestent que l’on y élevait le boeuf à bosse.

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              L’évolution du barbe s’est réalisée vers le type actuel dans la vallée du Guir par l’action tenace au Service des Remontespendant près de trente ans. Au début,les étalons étaient partagés entre Abadla et Colomb-Béchar où la monte devait être abandonnée par la suite.

              Une station de monte projetée en 1915 à Abadla y était édifiée l’année suivante.Le nombre d’étalons fut d’abord très réduit; deux etalons, c’était insuffisant. En 1923, 270 juments présentées ne purent être saillies; à cette époque déjà, le chef de poste réclamait 4 étalons.

              En 1925,102 juments étaient saillies avec 3 étalons; en 1927,la station recevait 4 pensionnaires, Des Gicissitudes nées d’alternatives de disette et d’abondance,toute prévision quantitative en matière de monte,devient ici assez aléatoire, en 1937, 78 juments étaient saillies, l’année suivante, 116. En 1943, on comptait 5 étalons à la station; ce chiffre était maintenu pendant trois ans. Sur 241 juments présentées à la station en 1945, 232 étaient saillies;en 1946, 257 sur les 284 présentées.

              52050032Les étalons venaient de l’Établissement Hippique Principal de Mostaganem, c’étaient des barbes d’oranie; on y envoya quelques arabes-barbes également. La saison de monte dure habituellement de la première quinzaine de février à la première quinzaine de mai.

            Après n’avoir fait que passer entre les mains des vétérinaires militaires, le Service des Remontes d’Algérie était confié en 1946 au Service de l’Élevage qui envoyait l’année suivante à Abadla .4 reproducteurs de son dépôt d’Oran faisant 217 sauts pour 169 juments.

            Quelques chiffres montreront bien la faveur dont jouissent près de la population nomade ces étalons.En 1945, sur 296 juments de plus de 3 ans recensées au poste d’abadla, 241 étaient présentées à la monte,en 1946, 257 sur 290.

             Comme corollaire du travail obscur du chef de station, chaque année au mois d’octobre, des primes,diplômes et médailles, viennent entretenir habilement une émulation nécessaire et heureuse parmi les éleveurs; parfois elles sont données à Taghit, le plus souvent à Abadla.

            C’est un jour de fête, une nombreuse assistance tant indigène qu’européenne rehaussée de personnalités s’y donne rendez-vous. Les burnous roùges des caïds,bleus des moghazenis mêlent leurs tons chauds aux fraîches couleurs des robes des femmes, les ors des uniformes brillent sous un soleil encore haut. 

            Cette journée est toute à l’élevage car près des poulinières et de leurs poulains, les diverses tribus ont rassemble le meilleur de leurs troupeaux de moutons, de chèvres et de chameaux.Des courses pittoresques où chevaux et cavaliers rivalisent d’ardeur au milieu d’une foule enthousiaste viennent clôturer ce « chouffane ». Le 23 mai 1913, déjà 125 juments étaient présentées et les primes devaient voir leur succès grandissant car les diplômes qu’on y délivre,acquièrent une plus-value à l’animal : véritables,témoignages de satisfaction pour le plus grand contentement du propriétaire.

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