L'AVENIR DE L’ ÉLEVAGE DU CHEVAL DE GUIR
L’élevage
du cheval dans le Guir est étroitement lié à une pluviométrie capricieuse qui
pourra procurer pâturage, chaumes, paille et grains ; il en résulte des
fluctuations dans le cheptel ainsi qu’ont pu nous les montrer quelques chiffres
notés ci-dessus. L’évolution du
barbe s’est réalisée
vers le type actuel dans la vallée du Guir par l’action tenace au Service des Remontes pendant plus de 50 ans. Au
début, les étalons étaient partagés entre Abadla et Béchar où la monte devait être
abandonnée par la suite.
En 1965, l’infection des équidés franchit la barrière saharienne, touche les
chevaux de l’oued guir, la peste équine en 1967-1968, provoque la disparition des troupeaux
des chevaux. Cette
maladie a des conséquences économiques très importantes, particulièrement en
Algérie et s’étend
en Tunisie. En octobre 1966, elle touche le Sud de l’Espagne. Depuis, la
maladie s’est retirée dans sa zone d’origine où elle demeurera jusqu’à la
prochaine flambée sous la forme endémique.
Aujourd’hui, ces chevaux n’existent
plus à Abadla. Beaucoup de
collectionneurs souhaitaient alors avoir un de ces chevaux chez eux. Mais ils
pensaient que la race est disparue. En effet, les derniers individus en vie, se trouve en Nord de l’Algérie précisément à
« Tiaret et à Mostaganem ».
L’introduction des chevaux au Sud du Sahara remonte d’après l’inventaire des rupestres sahariens au deuxième millénaire avant notre ère. Il est vraisemblable que ces animaux, en raison des contacts fréquents avec le virus P.E.A., ont acquis peu à peu l’état de résistance naturelle qui est propre aux races locales actuelles
L’abandon de l’élevage équine par les Doui-Menia était une
erreur au double titre économique et politique et ce qui est plus grave encore,
ils n’ont même pas gardé le culte du cheval autant par son
atavisme baroudeur que par l’intérêt pécuniaire qu’il en tire, car il sait que son animal fait prime sur le
marché.
Ce secteur peut jouer un rôle très important dans la création de nouveaux
emplois et de nouvelles activités touristiques, telles que, les randonnées et
tourisme équestre, la préservation de l'environnement et la diversité
biologique. Il est vrai que le projet de mise d’un périmètre agricole en aval
du barrage de djorf torba fait table rase de cette économie rudimentaire mais
en réinsérant les Doui-Menia dans le nouveau système. Apparemment la
transformation radicale des modes de production semble s'être opérée sans
heurts et même être accueillie avec un certain enthousiasme.
Cependant les facteurs de production (eau, terre) mis à la disposition des
populations sans s’assurer leur adhésion, n’ont pas suffi à faire coexister
l’agriculture et l’élevage. Le nomadisme algérienne, a connu aussi une nette
régression au regard de la disponibilité de parcours riches en végétation est
suffisant à l’ensemble des cheptels au
niveau des zones arides et semi arides algériennes. Par contre les
responsables locaux n’ont pas essayer de le réintroduire progressivement dans
la nature ou créer une jumenterie dans la plaine d’Abadla qui chargera du
secteur, et veillera a travers la participation aux manifestations et les
congres internationaux a faire mieux connaître le cheval de guir, notamment, le
cheval barbe, pour promouvoir sa présence sur les marchés internationaux.
Le cheval
produit à l’époque dans la vallée du Guir, se présente comme un modèle réduit
du barbe oranais, il est près des tribus du Sud le gage de nos méthodes
fécondes. Retirer les étalons d’Abadla ce serait livrer l’élevage à la
fantaisie et à l’empirisme; mieux, ce serait abdiquer