Dayet Djilala"J'leilla"

D’APRES  L’ ETUDE PEDOLOGIQUE DU P.I   D’ABADLA 

Référence : - Demande d’étude verbale de M , le Directeur du service de  la colonisation

                          et de l’hydraulique en date du 04/01/1956.

          La dayet Djilala"J'leilla" est situé à 38 Km au Nord d’Abadla, elle occupe une dépression située au pied des dernières arêtes gréseuses qui bordent le Nord de la plaine d’abadla. Elle est alimentée par plusieurs ravins dont le principal est à l’Est de l’oued Manounat.

              Cette dépression, ainsi limitée au Nord descend faiblement vers le Sud où elle se raccorde à la vallée alluviale du Guir à hauteur du Ksar Ouled Bel Guiz , elle est bordée, tant à l’Est qu’à l’Ouest  par une plate-forme de sols éoliens d’ablation, très caillouteux  appelés communément « Reg ».

              Un cordon dunaire assez développé longe à l’Est la plate-forme de Reg : On y rencontre une végétation de tamarix, Suaeda fruticosa, Salsola vermiculata, Atriplex, Penicetum, Zolikoferia arborescent ; ce cordon dunaire nous montre des accumulations de sable pouvant atteindre jusqu’à 4 – 5 mètres de hauteur, sa largeur varie du Nord au Sud pour atteindre près d’un kilomètre vers le Sud, dans le secteur appelé Erg Dafa.

                              image 7

              Ce cordon dunaire repose sur un sol alluvial de texture grossière vers le Nord (sable moyen avec une profondeur des  horizons de sable, cailloux  et graviers. Profil  OG. DI. 13).

                                 image 13

             Les profils OG-DI. 5 et 7, ont rencontré un limon argileux vers 2 m et 1 m respectivement, il y a donc là une accumulation alluviale- éolienne sableuse reposant sur un dépôt alluvial de texture plus fine où l’on rencontre d’ailleurs des dépôts salins.

            Aux  profils  OG. DI.14 et 15 ce caractère de la texture se renforce et on trouve respectivement l’argile à 0,60 m et 0,40 m , argile marron foncé massive et très plastique en humidifiant .

           Ces profils ont été effectués entre les dunes qui constituent le cordon.

Quant aux sols de la dépression sur lesquels on pourrait envisager ’installer une station expérimentale, nous remarquons qu’ils sont généralement assez salés.

               Au Nord tout d’abord, nous sommes en présence d’une dépression Absolument plate, sans végétation, ayant l’aspect de solontchak.Par contre  on y observe de nombreuses efflorescences salines une structure de surface polygonale avec l’horizon grumeleux sous-jacent du solontchak  en profondeur, il y a de nombreuses  accumulations de gypse et sels solubles Cristallisés. Ce secteur de sols salins est limité approximativement par les Profils OG.DI. 1, 2, 9 et 12. L’aspect  général de la texture mycéliums blanchâtres salins.

                Les sols classés sur notre carte comme sols alluviaux, sont généralement d’aspect salé également, mais bien moins que les précédente. Au Sud de la Dayet Djilala"Jella", la dépression de l’oued chebka se poursuit, avec des îlots de Reg disséminés un peu partout.

             Ce couloir alluvial possède toujours une végétation halophile et on observe parfois encore des efflorescences salines en surface. Nous avons pu observer encore que ce couloir est le siège d’une érosion par ruissellement assez intense. Les eaux descendant de l’oued Manounat et des autres ravins s’étalent sur la Daïet djilala"J'leilla" et ruisselant ensuite pour former l’oued chebka où en rencontre de grandes plages d’érosion nappe : ces eaux sont certainement salées. La texture de cette dépression est encore moyenne. Les profils OG. D1. 17 est un limon argilo sableux.

  - En résumé, les sols de la daïet djilala sont assez variés, nous avons :

                         1°) Des sols salins, type solontchak.

                         2°) Des sols alluviaux calcaires, légèrement salés.

                        3°) Des sols éoliens d’accumulation (dunes )

            La texture des ces sols, ainsi que du couloir alluvial de l’oued chebka, est moyenne.

Mais que peut-on penser de ce secteur au point de vue expérimentation agricole du périmètre ?   

          Ce secteur nous donne un reflet de deux types de sols rencontrés généralement dans la zone Nord qui nous a été confiée pour étude.Nous voyons topo d’abord que la mise en valeur de la Dayet nécessite :

            1°- Un drainage sérieux pour évacuer tout le salant présent dans ces sols,a cet effet, la topographie paraît présenter une pente favorable du moins tout à fait au Nord.

         Nous remarquons que la texture est généralement très favorable au drainage.

            2° - L’évacuation systématique de eaux de ruissellement.

Tout d’abord, la dessalure sera possible mais sera assez longue dans la zone à solontchak, des résultats meilleurs seraient obtenus et plus rapidement sur des sols alluviaux, mais au point de vue drainage, il faut entrevoir une évacuation qui ne pourra qu’emprunter le couloir de l’Oued Chebka, et la proximité du cordon dunaire des drains à brève échéances est à prévoir.

        Les vents de sable dans tout ce secteur sont nombreux et assez actifs, aussi en définitive nous ne voyons pas de façon favorable l’implantation d’une station expérimentale du périmètre de l’Oued Guir dans la Dayet djilala"J'leilla".

         Toutefois, si un profil en long de la vallée l’oued chebka révélait une pente suffisante pour évacuer facilement les eaux de ruissellement et de drainage nous indiquons à toutes fins utiles un micro secteur aux environs des profils OG.D1. 3,   9, et 13.

         Le secteur Nord-ouest de la dayet parait moins favorable, car il offre l’aspect de petites cuvettes sans écoulement où l’évaporation intense ne fait qu’accroître. La salure, nous ajoutons que pour toute la daïet , il n’a pas été rencontré de nappe phréatique.

PERSPECTIVES DE MISE EN VALEUR :

      La Daïet Djilala"J'leilla" est situé à 38 Km  au Nord d’Abadla. Les sols de la daïet djilala ont été prospectés, dans le but de rechercher un emplacement de station expérimentale susceptible d'être irrigué par des eaux provenant du carbonifère.

       Deux (2) types de sols irrigables ont été reconnus; de: des sols alluviaux légers reposant sur de l'argile, plus ou moins salés, et des solontchaks vrais. Ils seraient utilisables à condition d'établir un drain collecteur à ciel ouvert ou en poterie allant jusqu'au Guir.

         Le prix de revient de l'entretien du drain à ciel ouvert qui suivrait des dunes, ou de l'établissement du drain en poterie serait très élevé. On peut alors se demander s'il ne serait pas plus intéressant d'amener les eaux du forage dans la vallée du guir, à un endroit où la station pourrait être installée d'une manière définitive.

Comments

[Philippe]

Bonjour,

je suis sourcier professionnel;
Je souhaite collaborer bénévolement avec une association à but humanitaire, pour la recherche d'EAU dans les pays arides et les régions défavorisées.
Je vous invite à visiter mon site qui en dira plus. www.bleucommeleau.com
Merci de m'avoir lu.