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ABADLA  LE GRAND GUIR
22 juin 2013

décroissance,terre et humanisme du sahra aux cévennnes

avec Pierre Rabhi

Passionnée par l’éducation à lenvironnement,Audrey Lemaître a travaillé durant dix ans à Angle349 à Roubaix avant de rejoindre le Syndicat des Pêcheurs de Roubaix, Tourcoing et ses cantons.

 

 Ce que j’aime bien chez Pierre Rabhi, c’est cette idée de transmission des savoirs dans l’action.Chez les politiques, il y a beaucoup de parlotte. On a l’impression qu’ils ne savent pas où ils vont, qu’ils piochent des idées dans un chapeau.

 

Dune friche à une niche écologique

Pierre Rabhi a su allier parole et action. J’essaie de faire la même chose à mon niveau. Le jardin de Chlorophylle à Angle 349 est un projet qui me tenait à coeur. Au départ, c’était une friche. J’ai imaginé une niche écologique, un milieu préservé pour initier les habitants à l’environnement. 5000 mètres carrés en ville sans utilisation de pesticides. En 2007, nous étions parvenus à avoir 15 000 visiteurs par an : des centres de loisir, des écoles, mais aussi le grand public par le biais des fêtes comme celle des citrouilles et légumes anciens. Ce qui était intéressant, c’était de montrer des choses concrètes : on cultivait le potager, on faisait des niches à insectes, on installait des ruches. J’ai parfois eu le sentiment que lors des sorties ou des fêtes, on prêchait des convaincus. Mais en milieu scolaire, on avait vraiment l’impression d’apporter quelque chose, surtout quand on travaillait dans le cadre d’un projet d’année. Les enfants en parlaient aux parents, il y avait des répercussions. Avec l’Université Populaire de Roubaix, on a aussi organisé une action sur les déchets. Il s’agissait de démontrer qu’il y avait des alternatives à l’incinération.On a démontré l’intérêt du compostage, de la réduction des emballages. Le problème est que cela ne tient pas qu’à nous : c’est le fabricant qui décide de l’emballage.

Un milieu aquatique à respecter

Aujourd’hui, j’ai rejoint le Syndicat des Pêcheurs.ہl’origine, c’était une association qui avait pour but de proposer une activité calme et de plein air à des jeunes délinquants du quartier. Aujourd’hui, le champ s’est élargi. Nous accueillons des écoles, des centres sociaux, des handicapés. On sensibilise aussi au respect du milieu aquatique et de l’environnement en général : on explique comment se reproduisent les poissons, l’importance d’avoir un canal propre. Une brigade verte réalise des constats de pollution des berges, de la mortalité des poissons, de la qualité et du niveau d’eau. On va lancer des animations sur le thème du patrimoine : raconter l’histoire du canal, des

usines alentour. Comme Pierre Rabhi dans sa jeunesse, je ne me sens pas adaptée à cette société : il faut travailler pour gagner de l’argent, et il faut de plus en plus d’argent pour vivre. Et à Roubaix, la situation empire ces derniers temps. Je suis sensible à ce lien avec la terre.Je suis d’une famille d’agriculteurs, et quand j’étais petite, ma mère m’emmenait cueillir des mûres, du sureau. Je pense que le fait d’être attaché à la terre permet de développer plus facilement des valeurs humaines, d’avoir une vision plus ouverte sur le monde. Je suis attirée par ces principes d’oasis, d’écovillages.Aujourd’hui, vivre en autonomie est un rêve pour moi. »

  PORTRAIT : AUDREY LEMAITRE

 

 

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