Méthodologie de lutte contre la pollution des eaux
d'après Mohammed SMAIL La nouvelle république
Une recherche a été entreprise par un jeune architecte en quête de travail, dans le domaine de la lutte contre la pollution et la préservation de l’environnement urbain et rural. Selon les conclusions, 25 recommandations ont été émises par M. Ben Amara El-Habib. Il a consenti à nous communiquer les dites recommandations.
Celles-ci pourraient être appliquées dans toutes les communes du pays. Néanmoins, les directions de l’environnement de chaque wilaya, doivent prendre en considération ce projet, qui est l’épuration par lagunage. Un grand nombre d’endroits touchés par les intempéries, notamment les eaux pluviales de chaque hiver et le manque d’entretien des avaloirs, qui ne répondent pas aux normes de refoulement sur d’autres canaux par le système séparatif. Cet architecte a bien mis en évidence toutes les procédures, déterminant les vecteurs naturels, auxquels les nettoyages des oueds se font par biologie, (plantation de roseaux). Des explications bien détaillées, reposant sur l’épuration par bassins plantés de roseaux et filtrés par le gravier : procédé économique et écologique, simple à exécuter et générateur d’emploi, de main-d’œuvre non spécialisée.De plus il ne demande pas de consommation d’énergie électrique, pas de maintenance et offre un espace vert, nécessaire pour faire face à la désertification et la sécheresse du climat. L’eau traitée est ainsi réutilisée pour l’irrigation ou les baignades, ou déversée dans la nappe, sans risque de pollution. Elle est tout à fait recommandée. Il n’y a pas de risque d’odeurs, puisque les eaux passent en dessous de la surface plantée et ne sont donc jamais malodorantes, à cause de tremplins, prévus dans les parois étanches du bassin. C’est un procédé, dont la technique est connue depuis des siècles. Son application en Europe surtout, est très répandue, bien que le climat n’est pas aussi favorable que le nôtre, (soleil). Elle est facilement intégrable, dans l’aménagement architectural et urbain, et donne un jardin paysager et de l’eau traité, qui servira pour l’irrigation, le lavage et autre utilisation non potable. La technique comprend des travaux d’aménagement paysager et de plantation de végétaux aux vertus anti-pollution. L’effort vise à remédier au problème de la pollution, en donnant une solution qui pourrait avoir plusieurs avantages, et résoudre plusieurs autres soucis, dans la gestion des systèmes urbains, tels l’économie d’eau et d’énergie, la plantation d’espaces verts, le refroidissement du climat, le gain de produit utilisable dans l’agriculture et l’élevage. Ainsi, pour trouver une solution avec des moyens rudimentaires, au regard du quartier qui a débordé, et déverse ces pollutions sur la voie urbaine, ou celui des bâtiments, dont les conduites d’assainissement des étages supérieurs, déversent leurs eaux usées au rez-de-chaussée. Notre engagement est total, quant à la nécessité de régler ces problèmes, avec une vision globale, où l’option de l’aménagement écologique est déterminée comme postulat de base, dans l’aménagement urbain. La technique : remède aux dysfonctionnements du réseau d’assainissement urbain. La démarche proposée dans le plan de faisabilité de cette technique : des interventions simples de main d’œuvre, qui mobiliserait presque 200 personnes, réparties sur une vingtaine de sites, où des phénomènes de débordement de regards, ou de conduites non branchés sont signalés.Il sera procédé à des interventions, pour aménager un jardin filtrant dans la poche la plus proche possible du point noir du réseau. Un cahier des charges précis inventorie les taches à exécuter, sur la base d’un bordereau simple, relatif aux taches suivantes : construction de bassin et plantations, puis branchement au réseau existant. Il est clair, qu’une technique pareille s’intégrera, alors qu’elle aurait du l’être depuis longtemps en milieu rural, surtout avec l’option d’un réseau séparatif et un plan de récupération des eaux pluviales. Actuellement, c’est la solution pour toutes les palmeraies du sud du pays avec peu de moyens, au lieu et place de n’importe quelle autre technique électromécanique, qui reviendrait chère et inaccessible avant des années. Cette technique sera celle des chantiers de l’été, pour : irriguer la plaine d’Abadla, sauver les palmeraies, sauver les zones humides, lutter contre la désertification… avec des taches simples, intégrées dans les divers programmes communaux de développement, PCD, Projet PPDRI, Projet sectoriels. Sauvetage rapide des palmeraies dégradées, signalées par les spécialistes de l’environnement :
La technique, (gravier+roseaux+plantes), permet non seulement d’épurer nos eaux usées, pour d’autres utilisations : irrigation de la plaine d’Abadla et de toutes les palmeraies, pour les sauver de l’abandon, dont l’histoire les condamne, stock d’eau dans des bassins pour natations et jeux d’enfants, alimentation des nappes avec de l’eau traitée, limiter la facture sanitaire, vaincre la sécheresse en milieu désertique.
La récupération des crues des oueds, leur stockage par une série de digues et retenues, le long des lits d’oueds, participera à la gestion rationnelle, de cette ressource rare en milieu saharien. L’aménagement urbain de nos villes et villages, avec l’option de récupération des eaux pluviales, et leur traitement par des bassins filtrants, plantés de roseaux, signifie la constitution d’un stock, en vue des crises imprévisibles. C’est un plan stratégique, intra-muros et extra-muros de toutes les agglomérations. L’aménagement adéquat, pour l’évacuation des eaux pluviales est un investissement, qui réglera assez de besoins en eau. Ne dit-on pas, que les guerres futures se feront autour de l’eau ! Une autre ressource est l’élevage de poissons dans la lutte anti-moustique. Cette technique de bassins, offre tout un éventail de filières assez stratégiques, comme l’élevage de poissons : Le Gambusia - prédateur de moustiques, est élevé actuellement à Timimoun. Les matériaux mis en œuvre présentent des qualités environnementales et sanitaires certifiées. En matière de développement, à partir des ressources naturelles et de matériaux locaux : c’est la solution parfaite, y compris toute la symbolique de la pierre, et de la réconciliation avec la nature, puisque ces roseaux et autres plantes, se nourriront des matières organiques, contenues dans les eaux usées. Aussi la gestion de la qualité de l’air intérieur, en développant la filière des plantes anti-CO2. A cette technique de plantation de roseaux sur les filtres, serait ajoutée celle de plantes utilisées actuellement, dans la dépollution de l’air, en parallèle avec celle des eaux. La gestion des déchets solides, contenus dans les égouts est traitée en amont. Ces déchets sont nombreux et variés, avec un système unitaire, des dispositifs de séparation des eaux pluviales, qui drainent sables et autres déchets, sont prévus par un système de grilles, placées dans des endroits précis mobiles, par des dispositifs simples. La protection contre la pollution des nappes, par ces mêmes dispositifs naturels d’épuration, en vue de l’urbanisation de la zone nord de la ville de Bechar. La création d’espaces verts, ceinturant les quartiers ont un triple avantage : épuration des eaux usées, ceinture de protection contre les vents, espaces de microclimats face aux grandes chaleurs. Des bassins filtrants seront entourés d’une ceinture verte, dédiés à la protection contre les vents dominants et au blocage des sables. L’eau traitée participera à la régénération de la faune et de la flore dans la wilaya. Bechar se dotera de ceintures vertes irrigables par les eaux traitées, et fera ainsi face à la désertification du milieu et la sécheresse du climat. L’apport d’oxygène de cette ampleur et selon ce plan d’épuration, améliorera l’image et la performance de la ville, et l’attellera dans l’axe du développement durable. Bechar se débarrassera de ces eaux usées, et s’offrira du même coup, une toilette verte, tout en créant une multitude d’espaces plantés humides, dédiés à la récupération d’une denrée rare, et sa réutilisation pour le développement de l’agriculture, avant cela, les loisirs des jeunes, l’initiation aux sports nautiques, et se dotera d’une série de microclimats qui feront découvrir le printemps à nos enfants, dans toutes les communes du pays.