L'IMPORTANCE GEOGRAPHIQUE DE L'OUED SAOURA
La Saoura est constituée à partir de l’Oasis d’Igli au pied des du Grand Erg dunes (Massif dunaire) Occidental par la confluence de l’Oued Zousfana –Oued désertique à crues rares en provenance des montagnes des Ksour entre Figuig et Béni Ounif-d’une part ,et l’Oued Guir rivirière torrentielle a crues fréquentes qui reçoit les eaux du Grand Atlas dans la Région au Nord de Boudnib et Bou Anane.
Ces orages y provoquent en moyenne une à deux par an dont la majeure parie se
perd dans les grands champs d’épandage d’Abadla et le trop plein alimente les
crues irrégulières de l’Oued Saoura qui
atteignent ou dépassent Igli et delà à des délais plus au moins éloignés, espacés d’un an ou deux en général ,la
région de Béni Abbès,Kerzaz-Ksabi,les plus fortes de ces crues d’importance
exceptionnelle arrivent à dépasser le Foum el Kheneg,inondant le grand fond
salé de la Sebkha et le Malah ou mettant en eau le cours supérieur de l’Oued Messaoud qui prolonge entre le
Touat et l’Erg Chèche le cours de la Saoura vers le Sahra Central puis le lit
fossile de l’Oued Bouira jusqu’au Tanezrouft !
Le dernier ruissellement vif de Ksabi dans la partie tout à fait
inférieure du cours de la rivière à 175 Kn au Sud de Béni Abbès qui porte le
nom du lac de N’chiha de Kerzaz…
Cette alternance
de puits- de gueltats ou de réapparition du ruissellement vif-les variations
très importantes de l’importance du débit des vifs ou de l’importance de la
superficie des gueltats font l’Etude de l’Oued Saoura un problème des plus intéressants
pour l’étude de l’hydrologie dans la zone aride en permettant l’étude d’un véritable ensemble de pluviomètres
enregistreurs naturels.
Cette succession d’Oued Nord-Sud depuis les crues torrentielles à crues fréquentes de l’amont ,puis par l’Oued Saoura à intra-flux permanent, et à crues espacées, l’Oued Messaoud ou les crues sont exceptionnelles mais dans l’intra-flux comme celui de l’Oued Bouira est jalonné par une ligne de puits a toujours attiré l’attention des géographes depuis E. Gauthier, le grand spécialiste des questions désertiques qui le décrivait comme un Nil fossile ayant joué dans le préhistoire un rôle presqu’aussi considérable que grand égyptien.
La
Vallée de la Saoura est l’une des régions les plus attrayantes du sud algérien.
Elle est limitée au Nord par les Monts des Ksour et le Haut Atlas marocain, à
l’ouest par la Hamada du Draa, à l’est par les oasis du Tidikelt et au sud par
le plateau du Tanezrouft. Un décor fait de paysages lunaires de la Hamada du
Guir contrastés à l’autre rive par les splendides dunes dorées du grand Erg
Occidental. Entre ces deux ensembles féeriques se groupe la vie des habitants sédentaires
des Ksour sur le long des cours dont Igli, Béni Abbes, El Ouata, Beni khlaf, Kerzaz, Ouled Khodeir et Ksabi.
La proximité du Grand Erg
Occidental donne à cette région un cachet particulier , car il constitue la
barrière Est de la vallée , il protège toutes les palmeraies situées à ses
pieds et offre un panorama exceptionnel par la multiplicité des couleurs de son
sable que l’on peut admirer depuis la route parfois .
Les méharées ont un goût particulier sur cette partie de l’Erg , par le professionnalisme des chameliers , leurs sens de l’hospitalité , leur amour pour les bivouacs animés par des mélomanes innés .
Dans le complexe spatial formé du Grand Erg Occidental et de la vallée de la Saoura la stratification dans le temps de l’action anthropique a donné lieu à un modèle original d’implantation d’oasis où le cadre naturel et les interventions dues à l’homme concourent à la formation de l’écosystème.
L’oued Saoura a été défini comme un « événement unique dans tout le Sahara africain » et comparé, pour ce qui est de l’importance géographique et de l’impact sur les civilisation, au Nil d’Egypte.
Or, la Saoura présente sous cet angle de vue une situation extrêment privilégiée ,sa rive droite étant bordée par un Hamada-plateau alluvial à crustification calcaire et sa rive gauche par le grand ensemble dunaire de l’Erg Occidental
Or un sait combien la présence d’une nappe d’eau pérenne dans les grands ergs dunaires est u problème aussi mal connu que sa solution sera d’un intérêt majeur pour l’amélioration des conditions de vie dans les zones désertiques.