Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ABADLA  LE GRAND GUIR
24 février 2010

Le cheval de l'Oued Guir

       52050022 Sur la rive septentrionale du Sahara Algerien;loin des vastes steppes des Hauts-Plateaux Telliens,dans la vallée inférieure de l’oued Guir,par delà d’immenses étendues désertiques, se trouve un centre d’élevage du cheval digne d’intérêt par la qualité si ce n’est par le nombre des animaux.

Le cheval produit actuellement dans la vallée du Guir, se présente comme un modèle réduit du barbe oranais, il est près des tribus du Sud le gage de nos méthodes fécondes. Retirer les étalons d’Abadla ce serait livrer l’élevage à la fantaisie et à l’empirisme; mieux, ce serait abdiquer


Au printemps, il peut arriver qu’un animal «s’égare» dans un champ d’orge encore verte; ce sera une amende pour le propriétaire.Les chaumes sont abandonnés à la pâture.


52050032A la saison froide, en décembre et janvier, les animaux sont rentrés au ksar, on les y abrite derrière un mur en « toub ». Pas de licol, une entrave seulement.


Dans une auge en terre séchée, il est distribue deux fois par jour du « teben », paille très courte d’orge ou de blé provenant de la récolte passée; le soir, un peu d’orge qu’essaient de voler les poules.


Pour pallier une pénurie de fourrage, quelques nomades vont dans l’oued Bou Dib ramasser du « drinn » qu’ils ramènent à dos de chameau.


Les Doui Menia montent leur jument pour se déplacer dans cette vaste vallée ou vers les palmeraies voisines, pour aller sur quelque souk ou pour visiter leurs troupeaux sur des pâturages éloignés.

                                Image10

Pendant la plus. grande partie de l’année, les juments pâturent en liberté dans la plaine. Une entrave à deux pâturons latéraux limite les déplacements tout en permettant à l’animal de chercher sur le terrain de parcours de la tribu une maigre végétation sous les touffes de « guettaf » ou aux pieds des tamaris. Le soir, au moment où les femmes viennent puiser l’eau, un enfant le conduit au cours de l’oued guir.

52050023

La nourriture importante par son lest n’est pas toujours nutritive, elle assure une certaine croissance mais elle est parfois insuffisante pour parfaire le développement de l’animal.Celui-ci travaille tôt; dès 2 ans il est mis à la charrue ; dans les traits il tire un instrument médiéval qui éraille le sol plus qu’il ne le laboure. Ceci explique pourquoi les Doui Menia n’utilisent pas le chameau comme animal de trait ainsi qu’il est pratiqué dans le Sud Tunisien. La facilité de conduite et la rapidité de travail qu’offre le cheval ont interdit toute velléité de l’emploi du chameau à cette fin dans la région. Le cheval prêté pour un labour fait octroyer de droit à son propriétaire le quart de la récolte future. Il est monté très tôt et exercé à lâmble, aussi les éparvins apparaissent rapidement,Les « ghedirs » qui stagnent ça et là certaines années dans le Guir favorisent l’éclosion de la trypanosomose, pouvant causer un grave préjudice au cheptel.

 

Publicité
Commentaires
Publicité