PRÉSERVATION DU PATRIMOINE NATIONAL A BECHAR

Entre Kerzaz et Béni Abbes, à Marhouma par exemple, ces vestiges prestigieux datant plusieurs centaines de millions d’année, jonchent littéralement le sol.    
Les nombreux vestiges tels que les gravures rupestres et pointes de flèches nucléus témoignent du peuplement de Béchar depuis la préhistoire.

Les sites et monuments, comme les vieux ksour, stations de gravures rupestres, dunes, hamadas, oasis typiques, palmeraies, donnent un cachet particulier à cette région qui, de l’avis des spécialistes, incitent à une protection et sauvegarde de ce patrimoine, d’où l’initiative de la direction de la culture de cette wilaya qui propose au classement comme patrimoine architecturel national trois de ces ksour, en l’occurrence, le ksar de Beni Ounif situé au nord de la commune de Beni Ounif, sur la rive gauche de oued Melias, à l'extrémité nord-ouest de la palmeraie.

                           

Il est limité au sud par oued Sidi-Abdelkader. Il est divisé en quatre quartiers : la casbah où existe la maison de Sidi Aïssa Ben Tabule et la mosquée El-Artin construite par lui aussi en 718 de l'Hégire, El-Madras, l’Ahuri Nullarde et le quartier Rajah qui était un marché.

Le deuxième ksar est celui de Kerzaz, 330 km au sud de Béchar. La localité de Kerzaz, plus connue par la zaouïa du saint patron Sidi Ahmed Ben Moussa, s’est imposée au fil du temps comme la ville sainte du sud-ouest algérien. Le dernier ksar est celui de Mougheul. Ces sites, fondés il y a plus de 15 siècles, constituent un patrimoine matériel inestimable permettant la connaissance d’une importante partie de l’histoire de la wilaya de Béchar et du sud-ouest du pays, d’où le souci de les voir classés pour être protégés et préservés de l’oubli, estime-t-on à la même direction. Cette dernière a procédé, dans le cadre d'un vaste inventaire mené par le biais de son service du patrimoine, au recensement de 129 ksars et sites historiques et archéologiques à travers la wilaya, méritant une attention particulière pour leur sauvegarde.

Parmi ces sites, l'on cite aussi les stations de gravures rupestres des régions de Taghit et Abadla, les tombeaux géants de Tabelbella, l’ex-centrale électrique à charbon, en plus du site géologique de Marhouma, dans le territoire de la daïra de Beni- Abbes. Dans la wilaya de Béchar, seuls les ksour de Kenadza, Beni-Abbes et Taghit sont classés patrimoine national architectural et ont fait l'objet de travaux de réhabilitation. Cependant, les intempéries et les inondations du mois d’octobre 2008 y ont causé d’importants dégâts, notamment l’effondrement partiel de l’ancienne mosquée du ksar de Taghit.
R. C.