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ABADLA  LE GRAND GUIR
7 novembre 2011

Aquaculture en Algérie Des potentialités à exploiter dans le Sud

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Le ministère de la Pêche et de l’Aquaculture a mis en place un programme très ambitieux pour les régions du sud du pays en vue d’une production plus importante de poissons de différentes espèces. La carpe et le tilapia sont les poissons d’eau douce les plus cultivés dans les différents barrages, bassins agricoles mais aussi les retenues collinaires, avant d’autres espèces gustatives, entre autres, le mulet, un poisson de mer qui, après acclimatation, peut être produit en eau douce. Tremper le sachet contenant les alevins un quart d’heure ou 20 minutes avant le lâchage permet à ce poisson de s’acclimate.

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L’élevage de poisson est une expérience nouvelle en Algérie, même si des essais ont déjà été menés auparavant.Cet élevage est en phase de création, en mettant en place des fermes aquacoles expérimentales à travers tout le pays de façon à susciter l’intérêt des investisseurs.

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 Car ces derniers sont hésitants, selon les propos même du ministre à charge de ce secteur important. Investir dans un secteur nouveau n’est pas pour dissiper les appréhensions des hommes d’affaires qui voudraient investir leur argent. Les 2èmes assises régionales de la pêche et des ressources halieutiques qui se sont déroulées à Ghardaïa, et bientôt les assises nationales prévues en octobre prochain, en plus de l’évaluation des étapes franchies jusque-là, sont une aubaine pour mieux vulgariser l’aquaculture et encourager les investisseurs à aller dans cette voie.

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Des essais, initiés par le département du docteur Smaïl Mimoun, ont déjà donné de bons résultats à Aïn Defla et Relizane. Les investisseurs en aquaculture qui ont vu leur expérience réussir sont en phase de diversifier les espèces en en introduisant d’autres, y compris des contrées les plus lointaines, le Japon à titre illustratif.L’Etat a mis le paquet à travers la professionnalisation du secteur et la formation des ressources humaines, une condition sine qua non pour la réussite du programme mis en place.

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Aussi, il a été procédé à la révision de la carte de formation pour intégrer de nouveaux profils, entre autres, les capitaines et les officiers de pêche. Car, auparavant, la pêche au large n’existait pas et ce n’était que les petits métiers qui se chargeaient de cette tâche. Aujourd’hui, la pêche est devenue un métier à part entière, et des formations sont dispensées pour permettre aux différents profils de cette profession d’être au diapason de ce qui se fait de par le monde. Cette ferme aquacole qui s’étend sur 4 hectares emploie 10 personnes, sans compter les emplois saisonniers. Pas moins de7 bassins de grossissement sont mis en place pour élever ce poisson qui, au bout de 4 mois de traitement dans le bassin, peut être commercialisé. D’ores et déjà, et pour écouler son produit sur le marché, une simple publicité sera faite au niveau des établissements étatiques, les cantines, entre autres. Ghardaïa n’est pas la seule wilaya à faire de l’aquaculture. Non loin, dans celle de Béchar est cultivée la carpe argentée, la carpe grande bouche, la carpe commune et le barbeau, plus précisément au niveau du barrage «Djorf Torba». L’ensemencement dans cette infrastructure hydraulique d’une capacité de 360 millions de m3 a été fait en juin 2006. Des pièces allant jusqu’à 30 kg en moyenne concernant la carpe argentée sont pêchées grâce à 4 concessionnaires dont deux ont été aidés et assistés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) de Béchar et qui font de la pêche continentale. Depuis la réalisation de ce barrage en 1968, l’ensemencement a commencé en 1986 par le barbeau et la carpe commune. Les carpe argentée et grande bouche l’ont été bien après, en juin 2006. Toujours pour ce qui est du barrage Djorf Torba, 250 000 alevins y ont été introduits
en juin 2006, tandis que 200 000 autres l’ont été dans le barrage de Brezina dans la wilaya d’El Bayadh. Il faut savoir aussi que le tilapia du Nil est élevé dans les bassins d’irrigation et les fermes aquacoles de la région. Cette espèce a été introduite en 2001, date de l’ouverture de la direction de la pêche de Béchar qui chapeaute Adrar, Tindouf, El Bayadh et Béchar. Prochainement, il est prévu la réalisation d’une ferme aquacole à Béchar dans le cadre du développement des régions du Sud, d’une capacité de 100 tonnes par an. «Une fois installée, cette ferme incitera les investisseurs et les hommes d’affaires à investir dans ce créneau d’activité prometteur», explique M. Mohamed Benmoussa, directeur de la pêche de Béchar. Selon lui, «l’expérience est déjà une réussite au niveau artisanal dans les bassins des fellahs, mais l’industrialisation va se concrétiser à travers cette ferme aquacole». Cette activité qui tend à changer les habitudes de consommation des populations du Sud à des prix accessibles a aussi un grand avantage, celui de créer des postes d’emploi. La carpe argentée se vend à 200 DA le g et la pièce complète à 500 DA. Pour le moment, l’objectif premier, c’est la consommation des populations locales. La transformation ne se fera que lorsqu’il y aura un surplus.

 

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Commentaires
T
Comme il le fit pratiqument pour presque tous les secteurs d'activité le Gouvernement doit reprendre l'encouragement et le soutien financier aux projets d'aquaculture particulièrement les régions de l'intérieur et le sud où il n'existe pas les ressources halieutiques.<br /> <br /> Notre Gouvernement nous a habitué à de telles actions de portée socio économiques.
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