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ABADLA  LE GRAND GUIR
9 septembre 2008

Dayet Tiour

D’APRES  L’ ETUDE PEDOLOGIQUE DU P.I   D’ABADLA 

Référence : - Demande d’étude verbale de M , le Directeur du service de 

                  la colonisation et de l’hydraulique en date du 04/01/1956.

Deux zones ont été étudiées :

ETUDE PEDOLOGIQUE DU SECTEUR CENTRAL ;

             I-) La zone de la dayet Tiour située au Sud  Est d’Abadla. Cette zone à fait l’objet d’une simple reconnaissance puisque sa mise en valeur n’est envisagée que dans le cas où les surfaces reconnues cultivables de la Vallée du Guir seraient insuffisantes.

           II-) La zone centrale de la Vallée du Guir située entre la piste de Tabelbala au Nord et le méridien des buttes dites Toumiat au Sud.

                            1ZONE DE LA DAYET TIOUR :

           Vers le Sud Est du bassin d’Abadla communique avec une zone déprimée dont le fond est occupé par la dayet Tiour. Les eaux du Guir  trouvent au moment des grandes crues un passage vers l'Est entre les cours qui dominent Abadla au Nord et la Garet Chebka au Sud, et se déversent dans cette dépression.Un croquis schématique, à l'échelle approximative du 1/500.000e, a été rédigé à l'aide des photographies aériennes (Annexe n° 4). L'étude du sol a été faite malgré les difficultés de circulation; la Dayet Tiour étant pleine d'eau au moment de la mission.

             L'existence, à une dizaine de km au Sud Est  d'Abadla, d'une série de déversoirs des eaux de crue a été vérifiée. Il s'agit d'une zone d'alluvions parcourue d'une multitude de rigoles dirigées d'Ouest en Est, et dont certaines en

                Les sols de cette zone sont des sols alluviaux peu évolués. Ils reposent sur des formations alluviales plus rouges probablement analogues à celles qui ont été trouvées en profondeur dans la plaine proprement dite les apports alluviaux y sont donc peu importants.

PROFIL AB-B-I

                 Situation :à quelques centaines de m au Sud Est  de Hassi Ouled Hemeda . Berge d'une rigole d'écoulement des eaux .Végétation: Atriplex.

                     0 –   45 – Limon sableux beige polyédrique à tendance prismatique ;

                   45 –   75 – Limon sableux brun pâle massif;

                   75 – 125 – Argile sableuse rouge massive ;

                 125 – 180 – Argile sableuse rouge massive.

                Il s'agit d'alluvions peu évaluées (0-75) reposant sur une couche plus argileuse rouge, probablement plus ancienne cette couche rouge se rapproche de la surface latéralement, et semble se raccorder aux glacis inférieurs.

               Vers l'Est, cette bande de sols alluviaux est bordée par un massif dunaire qui entoure le cours de l'Oued Boudib, et qui traverse la dépression en direction du Sud Est , jusque vers la région appelée

Ras El Erg  sur la carte au 1/200.000e . Il s'agit  probablement d'une ancienne vallée rassemblant les eaux  de l'Oued Bechar, de l'Oued Boudib et le trop plein des eaux  du Guir.

             Au Nord Est de ce cordon dunaire, il existe que des sols à  " désert  pavement " ou des sols dunaires. Par contre, le glacis inférieur sur lequel le " désert pavement " est peu développé, à dans cette zone une extension notable.

              Au Sud Ouest du cordon dunaire, les sols varient au contraire beaucoup. Il existe d'abord en bordure des Garas des niveaux d'accumulation anciens recouverts de cailloux et de gallots. Ces niveaux sont le plus souvent très ravinés et leur sols seraient inutilisables.

              Les glacis inférieurs sont peu étendus dans cette zone. Ils sont constitués par des limons plus ou moins sableux, le plus souvent recouverts d'un " désert pavement "

             A leur base, se trouvent des zones d'épandage des eaux dont la topographie est plate.On y trouve des sols dont le suivant est un exemple..

PROFIL AB-B-2:

Relief: bord de plaine alluviale. Micro relief plat. Végétation néant surface fendillée

érosion éolienne possible. Date de prélèvement : 2 – 2 – 56.

                    0 –     2 – limon sableux rose à structure squameuse;

                    2 –   35 – limon sableux rose jaunâtre, sans structure;

                  35 –   58 – Sable rose:

                  58 – 125 – Limon sableux rose;

                147 et en dessous – Gravier et sable dur.

          La surface de ces sols alluviaux est relativement faible. Elle est limitée à la bordure des glacis inférieurs. Vers le Nord et l'Est ces sols passent rapidement à de sols alluviaux et dunaires mixtes dont la topographie est très tourmentée.

           Il faut signaler cependant que les photographies  aériennes montrent quelques traces de cultures vers le Nord Est et qu'il est peut être possible d'y trouver des sols à topographie favorable. Il n'a pas été possible d'atteindre cette zone à cause des difficultés de circulation.

          Le bas fond proprement dit est assez complexe. Il comporte des niveaux anciens résiduels identiques à ceux qui sont au Sud d'Abadla et qui sont recouverts d'un " désert pavement "très épais à éléments assez gros. On trouve aussi dans cette région des massifs dunaires.

         Le bas fond de la Dayet Tiour était couvert d'eau au moment où l'étude a été faite.Ses bords sont occupés par des tamarix vivaces ce qui semble indiquer que la présence de l'eau n'est pas exceptionnelle. Il sera donc nécessaire d'étudier cette région en été ou en automne, si l'on veut avoir la possibilité de faire des prélèvements dans le fond de la daya.

        Les eaux de la Daya sont d'ailleurs douces au goût, et si les sols qui la bordent présentent des traces de salure, celles-ci sont assez limitées. La végétation halophile n'est pas importante. D' autre part, la cuvette est fermée de tous cotés même vers l'Est et il n'existe aucune trace d'écoulement d'un trop plein des eaux. Celles-ci s'infiltrent donc en partie, sinon le fond de la cuvette serait couvert d'évaporites. Les conditions de drainage sont donc favorables et le problème mérite d'être revu en détail à une époque plus propice à la circulation.

        Au Nord de la daya, les eaux de crue de l'Oued Boudib divaguent dans une série de bras en éventail qui se perdent dans des mares temporaires. Les alluvions généralement très sableuses ont été reprises par l'érosion éolienne et forment des buttes et des petites dunes. La topographie de cette région est elle aussi très tourmentée dans le détail, ces sols seraient très difficiles à cultiver. Ça et là, il existe cependant, quelques espaces plats.

        Des essais de culture ont même été faits avec l'eau d'un puits, mais ne semblent pas avoir réussi à causes de la qualité des eaux. Il existe quelques palmiers et quelques figuiers, ainsi que des traces de culture de céréales.On retrouve autour de

PROFIL AB – B – 5.

Relief: plaine alluviale, micro relief plat, végétation nulle, érosion éolienne possible

date de prélèvement le 02/02/1956.

Situation à 400 et l'Ouest de Hedeb Hadjeret en-Nar.

                   0 –   20 – Sable limoneux beige. Structure motteuse en plaquettes.

                 20 –   80 – sable limoneux beige.

                 60 – 100 – sable fin rose.

               100 – 150 – sable fin rose.

               150 – 200 – sable fin rose.

Tous les horizons du profil étaient secs.

             Sous réserve de la teneur en sels, que seules les analyses pourront nous donner, ces sols sont excellents  pour l'irrigation.

             La bordure Ouest de la dayet Tiour est constituée par une association très compliquée dans le détail de sols à " désert pavement " du glacis inférieur de sols alluviaux actuels et de remaniements éoliens de ceux – ci.

             La topographie de cette zone est assez défavorable, mais il se peut que certaines portions soient utilisables.

CONCLUSION:

             Les sols de la zone de la Dayet Tiour ont toujours une texture très Légère à légère, mais leur topographie est très rarement favorable à la mise en valeur. Il serait nécessaire d'étudier à nouveau le fond de la daya qui était recouvert d'eau.La Daya des glacis alluviaux à surface horizontale, analogues à celui où a été pris le profil n°2. 2 m de profondeur et 3 ou 4 mde large. Certaines de ces rigoles sont fonctionnelles et avaient encore de l'eau au moment de notre passage. La largeur totale des déversoirs est d'environ de 1,7 km (mesuré au compteur  de la voiture).   

http://www.naturevivante.org/taghit.htm

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