L'élevage du camelin à Abadla
La production animale constitue aussi un secteur important dans la wilaya de Bechar.Il se caractérise par une dominance des ovins, caprins, bovins et camelins.L'élevage joue un rôle important dans l'économie de la wilaya.Plus de 10 % de la population le pratiquement comme activité principale et au moins 15% comme activité secondaire.Près de 80% du cheptel sont transhumants (avec tendance à une plus grande sédentarité) et propriété d'éleveurs traditionnels.
Nous vous proposons un voyage d'initiation au Sahara à travers une de ses plus belles régions, Celle ci est conçu pour ceux qui ne connaissent pas la plaine d'Abadla et veulent le découvrir au cours d'une expédition par route et en hors-piste: système d’élevage du camelin, montagnes volcaniques, Oueds, dunes, gravure rupestre. Voir le désert c'est aussi connaître les hommes qui l'habitent, lors des Bivouacs autour d'un thé spécial Sahara et repas traditionnels
Les Chefs des Douars de Nomades de Boudib «Réguibat » sont entrain de soulever leurs problèmes aux membres d’Association d’élevage du camelin d’Abadla en date du 30 Septembre 2008.
L'agriculture et l'élevage camelin occupe la première place dans la région.L'agriculture est pratiquée dans un logique de soutien à l'élevage et de complémentarité.IL y est parfois intégré un petit élevage de bovins, ovins, caprins et de volaille.
Les races algériennes
Les différentes races rencontrées en Algérie trouvent dans les trois pays d'Afrique du Nord; ce sont des races de selle, de bât et de trait ,Il s'agit des races suivantes:
Le Chaambi: Très bon pour le transport, moyen pour la selle. Sa répartition va du grand ERG Occidental au grand ERG Oriental. On le retrouve aussi dans le Metlili des Chaambas.
L'Ouled Sidi Cheikh: C'est un animal de selle. On le trouve dans les hauts plateaux d u grand ERG Occidental.
Le Sahraouis: Est issu du croisement Chaambi et Ouled Sidi Cheikh. C'est un excellent méhari. Son territoire va du grand ERG Occidental au Centre du Sahara.
L'Ait Khebbach Est un animal de bât. On le trouve dans l'aire Sud-Ouest.
Le Chameau de la Steppe: il est utilisé pour le nomadisme rapprochi. On.le trouve aux limites Sud de la steppe.
Le Targui ou race des Touaregs du Nord Excellent.méhari, animal de selle par excellence souvent recherché au Sahara comme reproducteur. Réparti dans le Hoggar et le Sahara Central.
L'Aier: Bon marcheur et porteur. Se trouve dans le Tassili d'Ajjer.
Le Reguibi: Très bon méhari. ilest réparti dans le
Sahara Occidental, le Sud Oranais (Bechar, Tindouf). Son berceau: Oum El Asse1 (Reguibet).
Le Chameau de I'Aftouh Utilisé comme animal de trait et de bât. On le trouve aussi dans la région des Reguibet (Tindouf, Bechar).
Systèmes d'élevage
Les dromadaires sont élevés selon les trois systèmes d'élevage existants: Sédentaire, nomade et transhumant.
Compte tenu des zones écologiques dans lesquelles ils vivent, les deux derniers systèmes sont de loin les plus fréquents avec toutefois prédominance du mode transhumant.Suivant
la saison, les régions, les tribus et leurs usages,on voit adopter diverses combinaisons.
Un troupeau peut être composé uniquement de dromadaires mâles destinés au bât, ou bien des femelles destinées à la reproduction avec un ou plusieurs mâles, ou d'un étalon accompagné de plusieurs femelles suitées ou non et de dromadaires de bât hongres ou entiers.
Ces derniers ne doivent pas entrer en lutte avec l'étalon chef du troupeau.
Les dromadaires sont libres de chercher leur nourriture en marchant, généralement. Les femelles ne s'écartent pas beaucoup de l'étalon, qui surveille le troupeau et marche toujours à l'arrière. Chez les touaregs du Nord, la difficulté de la surveillance des troupeaux amène à réduire généralement les effectifs à 20 ou 30 animaux soit de dromadaires mâles, soit de femelles sans mâles ou des deux sexes en mélange.
Dans l'extrême Sud de l'Algérie où les grandes distances permettent aux familles de s'isoler dans l'immensité, on laisse souvent aux dromadaires une liberté complète. Ils connaissent les puits où ils peuvent trouver le berger qui leur donne à boire et ils y reviennent assez régulièrement quant ils ont soif.
A ces systèmes d'élevage, s'ajoutent les habitudes propres à chaque famille d'éleveurs.Nous notons, toutefois, l'évolution d'un nouveau mode d'élevage ou plutôt d'exploitation des dromadaires. I1 s'agit de l'engraissement dans des parcours délimités en vue de l'abattage. Les « exploitants », s'organisent pour acquérir les dromadaires dans les zones de production et les transportent par camion vers des zones d'engraissement où ensuite ils sont abattus.
Ce système semble se développer ces dernières années, suite à l'augmentation des prix des viandes rouges et a été signalé particulièrement chez les éleveurs du chott El Hodna.
CIHE Ces profondes mutations surviennent à la suite de ruptures des équilibres traditionnels entre groupes sociaux et ressources naturelles, du fait de la paupérisation croissante et de la marginalisation des éleveurs camelins, ovins et caprins qui sont incapables de faire face aux sécheresses de plus en plus fréquentes.
Les centres d'élevages se situent dans les Oueds Guir, Zousfana, hamada du Guir et au Nord des communes de daira de Lahmar.Suite à l'aridité accentuée chez eux, un nombre croissant d'éleveurs d'ovins et caprins prolongent leurs séjour au Sud Est de la plaine d'Abadla et à l'Oued Zousfana.Le secteur de lait est un peu développé.
Du fait de la sous-alimentation du cheptel en saison sèche,les éleveurs n'arrivent pas à satisfaire la forte demande du lait.L'élevage fournit du fumier et de l'énergie de traction indispensables à la modernisation de l'agriculture ainsi que des cuirs et des peaux pour l'artisanat,produit encore peu valorisés par les secteurs concernés.
Le programme de Mr le président de République accorde une place privilégiée pour le développement du sud.L'élevage est la seule source d'alimentation de la population rurale. La viande des petits ruminants représente 70% de la consommation totale des divers produits d'origine animale.Le PPDRI a réservé une place importante aux projets relatifs au développement de la production animale.
Ces projets de développement serviront de cadre des recherches portant sur les différents paramètres zootechniques afin de mieux identifier le potentiel de la collection génétique des races locales des petits ruminants.